pour une autre qui, non plus, ne l'est pas.
Je me suis réfugié dans un vocable d'encre
ayant le livre pour espace ;
parole de nulle part, étant celle obscure du désert.
Je ne me suis pas couvert la nuit.
Je ne me suis point protégé du soleil.
J’ai marché nu.
D'où je venais n'avait plus de sens.
Où j'allais n'inquiétait personne.
Du vent, vous dis-je, du vent.
Et un peu de sable dans le vent…
Deixei uma terra que não era a minha
por uma outra que, tão pouco o é.
Refugiei-me num vocábulo de nanquim,tendo o livro como espaço;
palavra de lugar nenhum, sendo aquela obscura do deserto.
Não me cobri durante a noite.
Não tentei nunca proteger-me do sol.
Caminhei nu.
De onde eu vinha, não havia mais sentido;
Aonde eu ia não inquietava ninguém.
Vento, digo-lhes, vento.
E um pouco de areia no vento...
in Un étranger avec, sous le bras, un livre de petit format – éd. Gallimard, 1989 – p. 98 & 107
"Chaque jour nous laissons une partie de nous-mêmes en chemin" - Amiel
ResponderEliminar(lembrei-me desta frase que li aos 15 anos)
Perfeito.
ResponderEliminar